THE DEAD KENNEDYS : l'autre versant de la Côte Ouest

Publié le par getfever


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Ray Rumour:

Dead Kennedys était sans aucun doute le nom le plus choquant de l’époque... même s’il comportait un élément d’hommage. J’ai produit leur premier concert, au S.F. Institute, et pendant trois week-ends d’affilée – avec peut-être une semaine off – j’ai eu les Dils, les Avengers, les Dead Kennedys, les Mutants, et un groupe de reggae d’Oakland, parce qu’on voulait en faire une scène un peu interraciale. La première semaine, les Dead Kennedys ont joué en premier, la deuxième semaine en deuxième, et la troisième semaine, ils étaient en tête d’affiche. Après ça, ils étaient simplement le truc le plus en vue de cette scène.

Les Dead Kennedys possédaient un chanteur tout aussi charismatique que les Avengers, mais si Houston avait un petit stock d’hymnes qu’elle recyclait depuis maintenant plus d’un an, les Dead Kennedys avaient un lot de titres réellement incendiaires qui repoussaient les frontières thématiques du punk. Kill The Poor, California Uber Alles, Holiday in Cambodia, Forward to Death et I Kill Children auraient pu provenir d’un lot de chansons perdues de Throbbing Gristle. Mais leur musique ne se cachait pas derrière le genre d’ambiguïté qu’aimait TG. C’était punk – rapide, puissant et brut. Et ces garçons savaient aussi suffisamment bien jouer pour appliquer leurs riffs au rasoir à des reprises aussi incongrues que Rawhide, Viva Las Vegas et Back in the USSR.

Fin 1978, Search & Destroy était obligé de partager l’excitation générale, dépeignant les Dead Kennedys comme «Le nouveau groupe de la Baie à l’ascension la plus rapide... Ils n’ont donné  que sept concerts mais lors de tous ces événements, il y a eu des perturbations – après le troisième, le patron du Mabuhay, Dirk Dirksen, leur a même sévèrement fait la leçon pour avoir “profané le théâtre de l’illusion”.» Malheureusement, malgré tous les messages sous-jacents intelligents présents dans leurs chansonnettes tuantes, les Kennedys ont rapidement commencé à attirer un public surtout intéressé par le spectacle de Biafra rebondissant sur les murs. En tant que fan avoué de Suicide, avec en lui quelque chose d’Iggy, Biafra a bientôt décidé qu’il devrait avoir ce que Lester Bangs avait un jour caractérisé comme «le groupe le plus déjanté de l’histoire dans le but d’extérioriser son propre désarroi intérieur.»

extrait de "Babylon's burning" de Clinton Heylin (chapitre 5.1 / p.402-403)


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California Uber Alles (live)


Juste retour des choses? Après la disparition du phare anglais (les Pistols) un soir de concert à San Francisco, c'est en Californie que se dresse un nouveau groupe porte-étendard. Lui ausi capable de pondre quelques chansons devenant immédiatement des classiques.




Ne manquez pas la présentation détaillée du livre "Babylon's burning" sur le site de son éditeur "Au Diable Vauvert" (possibilité de commande en ligne, sans frais de port pour la France métropolitaine)

Publié dans Californie 1977-1979

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