THE STRANGLERS : les géniaux imposteurs

Publié le par getfever


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De soi-disant groupes punk apparaissaient soudain comme des rats d’égouts sortis des squats et des garages de tous les terrains vagues urbains. Czekowski rapporte, «On recevait des coups de téléphone de partout en Angleterre, “On veut jouer au Roxy – on est un groupe punk.”» Si chaque garage semblait maintenant abriter un groupe, le Roxy était une oasis rare et nécessaire dans le désert des clubs londoniens. Colin Newman, de Wire, n’exagère pas quand il dit «Avant la new wave, il était impossible pour un groupe inconnu de donner des concerts.»

Nils Stevenson:

L’élan aurait pu retomber si le Roxy ne l’avait pas entretenu, en permettant à de nouveaux groupes de se développer en de purs groupes punk plutôt que d’apparaître en première partie de groupes de pub-rock ringards.
Quelques-uns des premiers groupes à exprimer l’envie de jouer au Roxy étaient justement ces «groupes de pub-rock ringards». La troisième semaine de janvier, le club programmait les Stranglers, parce que, selon Czekowski, «ils voulaient absolument jouer au Roxy.

extrait de "Babylon's burning" de Clinton Heylin (chapitre 3.1/ p. 199-200)


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No More Heroes & Something better change (live at the Hope 'n Anchor Nov. '77)

"Trop vieux", "trop mélodiques", "il y a des solos de claviers" , "trop d'accords"... Les excommunicateurs, zélateurs et idolâtres d'un punk chimiquement pur, ne manquaient effectivement pas d'arguments pour envoyer les Stranglers au pilori.
Ces guerres de religions éteintes, on peut sans crainte les réhabiliter. "No More Heroes" captait parfaitement l'esprit de 77. Et on n'avait pas entendu un orgue Hammond aussi déjanté depuis Ray Manzarek des Doors.
Et pour la caution "jeune", voir avec le bassiste-karateka à moitié frenchy Jean-Jacques Burnel, qu'on retrouvera plus tard derrière les manettes, sur le versant "continental" de la new wave : Taxi Girl, Polyphonic Size... Mais ceci est une autre histoire...






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Publié dans Punk-art (1-77 - 4-77)

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