CABARET VOLTAIRE : punk art industriel

Publié le par getfever

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Geoff Travis (patron de Rough Trade):


Les Stiff Little Fingers sont entrés dans les charts et ont vendu beaucoup de disques, et ça nous a donné confiance pour devenir un label. Il y avait eu quelques années de dur labeur comme distributeurs avant le début du label, donc, à l’époque où l’album de SLF est sorti et s’est vendu à cent mille exemplaires, on savait qu’on était tout à fait capables de faire ça – même si on n’avait alors aucune idée du fait qu’il faut faire signer un contrat aux gens, au cas où ils disparaîtraient ou bien dans celui où quelqu’un de plus gros arriverait et les embarquerait.

Rough Trade avait parfaitement minuté son intervention. Travis pense que, «Si on avait commencé un an plus tôt, on peut penser qu’on aurait sorti les disques des Clash – plutôt que ceux de la nouvelle génération.» Mais celle-ci était taillée dans un bois différent. Pour elle, l’indé était bon, les majors étaient mauvaises. Et c’étaient des contrats comme celui qu’avait signé les Clash qui en avaient amené beaucoup à penser ça. Comme l’a dit Travis au Melody Maker, le mois de la sortie d’Inflammable Material :  "Rough Trade a cette chance de proposer un juste milieu important. Aujourd’hui, on a des gens qui font des choses intéressantes, qui font de la musique, et qui n’ont pas tellement d’endroits où aller. Traditionnellement, ils ne peuvent qu’emprunter cet entonnoir très étroit qui conduit à la célébrité. Ce qui est primordial... c’est de se débarrasser de cette idée selon laquelle il est important d’être une star, et il faut élargir l’entonnoir, pour qu’il contienne le plus de gens et d’idées possibles." – MM2/79.

Dans un climat aussi fertile, il n’était pas difficile de signer des groupes. Comme le fait observer Travis, «Notre troisième disque, c’était Cabaret Voltaire – parce que Jon Savage avait écrit une critique incroyable de leur bande démo qui a éveillé notre intérêt, alors on est allés les voir... On était dans une position formidable – la distribution était un vrai point de rassemblement – des musiciens venaient nous voir et nous donnaient leurs bandes.»
extrait de "Babylon's burning" de Clinton Heylin (chapitre 6.1/ p. 495-496)


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Nag Nag Nag (clip)

Sheffield, dont Cabaret Voltaire est originaire, c'est vriament ce qu'on fait de pire en Angleterre au rayon "paysages industriels désolés". Vous trempez cet environnement dans une dose de référence arty (le Cabaret Voltaire original, à Zurich, est le berceau du mouvement Dada), vous ajoutez une louche de video art primitif, une pincée de synthés et de boîtes à rytmes, et vous obtenez un des  plus beaux bébés de la naissante "new wave"




Ne manquez pas la présentation détaillée du livre "Babylon's burning" sur le site de son éditeur "Au Diable Vauvert" (possibilité de commande en ligne, sans frais de port pour la France métropolitaine)

Publié dans Postpunk 1979

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